1663
Une année charnière pour la Nouvelle-France.
1663 marque en effet un point tournant dans la politique de Louis XIV à l’égard de la Nouvelle-France. Le souverain est insatisfait des résultats obtenus avec la compagnie des Cent associés, à laquelle Richelieu avait donné le monopole du commerce en échange de quoi les associés devaient prendre en charge le développement et le peuplement de la colonie. Or, contrairement aux colonies anglaises et hollandaises en pleine croissance plus au sud,, la colonie française ne compte encore en 1662 que 2500 âmes, dont 800 à Québec.​ Louis XIV et Colbert, son ministre de la marine, vont alors bouleverser l'ordre établi dans la colonie en abolissant la compagnie des Cent associés au profit de la compagnie des Indes occidentale, contrôlée plus étroitement pas Colbert et en établissant, par la création du Conseil Souverain, une nouvelle organisation politique et judiciaire. 1663 marque aussi l'arrivée des premières Filles du Roi.
Le Climat
L'incontournable défi des nouveaux colons.
Si certaines rues de Québec sont déjà bordées de quelques édifices de pierre ou de brique de plus d'un étage, ce n'est pas le genre de logis qui attend les nouveaux arrivants. Souvent débarqués à la fin de l'été ou au début de l'automne, ils n'ont que quelques mois pour se bâtir un abri rudimentaire et survivre à un hiver qu'ils ne connaissent pas encore.​ Rapidement cependant, ils apprennent à respecter le climat comme un marin, l'océan. Ils apprennent aussi à l'écouter, reconnassant le cri des oies quittant ou revenant, marquant le temps à l'horloge des saisons. ​Les saisons et la nature sont donc nécessairement au coeur de l'univers de nos personnages, l'architecture des logis témoignant du degré d'aisance et des uns et des autres par rapport à ce climat.
Le Saint-Laurent
Le personnage omniprésent dans notre univers.
Si les intrigues donneront au récit son rythme et sa dynamique, la nature donnera sa magnitude à notre univers. De cette nature, la présence des rivières et, plus particulièrement, celle du fleuve Saint-Laurent seront prédominantes. À lui seul, le Saint-Laurent représente à la fois la puissance des éléments - qu'on pense au choc des glaces à la débâcle - et le dernier lien qui unit la colonie à la mère Patrie. C'est par lui qu'arrive les navires et les nouvelles du continent. Les rivières sont par ailleurs les routes qui donnent accès aux lieux de chasse, qui permettent de s'enfoncer de plus en plus loin dans un ce nouveau monde.